La facturation |
Toute personne (physique ou morale) qui réalise une opération économique (commerçant, artisan, profession libérale, agriculteur, ...) doit s'assurer qu'une facture est émise par lui-même, ou en son nom par un tiers (voir par le client). Les particuliers, (non professionnels) n'ont pas le droit d'émettre de facture, il peuvent simplement constater sur papier libre la cession d'un objet à un certain prix.
La facture doit être émise lors de la réalisation de l'opération :
Toutefois en cas d'opérations fréquentes et répétitives, la facturation peut être réalisée uniquement de manière récapitulative en fin de mois.
Il faut conserver un double de toutes les factures émises.
La non production de facture est lourdement sanctionnée (jusqu'à 50% du montant de la transaction et 375.000 €uros=.
En cas de réalisation de la facture par un tiers (qui peut être le client), celui qui établit la facture doit avoir un mandat écrit et préalable, toutefois pour un faible nombre d'opérations et de factures émises, le mandat peut être tacite.
La facture doit comprendre :
Par exception et seulement depuis le 10/04/2006, dans le secteur de la restauration, il est officiellement toléré que l'identification du client soit mise par le client lui même si la facture est inférieure à 150 €uros (je vous rassure les contrôleurs sont bien souvent plus tolérants que cela).
En France, la facture électronique va devenir progressivement obligatoire entre assujetti à la TVA : 01/07/2024 en réception et en transmission au 01/01/2026 pour les petites entreprises.
Les conditions générales de vente doivent préciser les conditions d'application et le taux des pénalités de retard exigibles, et le taux doit être rappelé sur la facture; sinon sanction de 75.000 €uros (15.000 €uros pour les personnes physiques).
Ce taux ne peut être inférieur à 3 fois le taux de l'intérêt légal, et à défaut de précision il est fixé au taux de refinancement de la BCE majoré de 10 points (soit pas loin de 10 points de plus que le taux de l'intérêt légal).
Depuis 2008 tout délais supérieur à 45 jours fin de mois ou 60 jours calendaire est jugé comme abusif.
Note : le taux de l'intérêt légal a été fixé au second semestre 2023 à 4.22%
.
A compter du 1er Janvier 2013 est mis en place une indemnité forfaitaire, en cas de retard de paiement. Cette indemnité forfaitaire est fixée à 40 €uros.
Le non respect des délais de paiement fait automatiquement naître la créance des intérêts de retard qui est donc à comptabiliser. Toutefois, par mesure dérogatoire et de manière pérenne, les créances d'intérêt de retard sont passibles de l'impôt uniquement à leur date d'encaissement.
De plus le non respect volontaire des délais de paiement est condamnable à 75.000 €uros pour les personnes physiques et 375.000 €uros pour les personnes morales.
Enfin en cas d'octroi de délais de paiement, un escompte pour règlement comptant doit être pratiqué, le taux de cet escompte est fixé en fonction du même taux que celui servant de base au calcul de la rémunération des comptes courants.
Les factures peuvent être établies dans n'importe quelle devise, en ce cas la TVA est convertie au cours du jour de son exigibilité.
A noter que pour les acquisitions intra-communautaires, il est possible d'utiliser les
taux de change des douanes.
Les avoirs (remises et ristournes) doivent faire référence de manière explicite à la facture initiale (numéro et date de facture) et doivent mentionner le montant hors taxe et la TVA du rabais. Dans les cas où cette note fait référence à un ensemble de factures il est possible de se borner à mentionner la période de référence de cet avoir.
Enfin l'avoir peut s'avérer net de taxe, si cela est mentionné.
La facture de remplacement doit faire référence de manière explicite à la facture initiale et la mention express de l'annulation de celle-ci.
En cas de factures impayées, il faut (normalement) émettre un duplicata de la facture initiale avec la mention suivante : "Facture impayée pour la somme de ... €uros (prix net) et pour la somme de ... €uros (TVA correspondante) qui ne peut faire l'objet d'une déduction de la TVA - CGI art.272".
Cet état pouvant être remplacé par un état récapitulatif des factures concernées.
En cas de donation, il n'est pas établi une facture mais un reçu fiscal afin de pouvoir déduire le montant du don. Ces reçus fiscaux ont été changés en 2004, voir le nouveau format.
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